Opinion

Un peuple qui tourne en rond.

Une nation qui travaille à sa propre ruine et qui se noie dans son crachat. On peut beau chercher pour trouver en vain, le moindre succès dans tous les domaines. Je veux aujourd’hui, une fois de plus, agiter la question des forces armées dans ce pays.

La gendarmerie d’Haïti, constituée sous l’occupation américaine, était vouée d’abord à l’échec parce qu’elle avait deux casquettes: Celle de l’armée assurant la défense et celle de la police comme sécurité publique. Les deux rôles devaient être diamétralement opposés. À l’instar d’un chat affamé courant derrière deux œufs qui roulent.
Cette gendarmerie n’avait jamais participé à la construction du pays, aucun arbuste n’a été mis en terre, aucun pont n’a été érigé, aucune défense n’a été assurée. Dans son actif, il n’y avait que la répression, les assassinats et les coups d’état.

Au lendemain de son retour  d’exil, le président Aristide,
loin de changer son modus operandi pour lui donner son vrai rôle, a opté pour sa dissolution. Ainsi, la police nationale a vu le jour, c’est-à-dire, on est sortis d’une extrême pour embrasser une autre.

La constitution en vigueur consacrant l’existence d’une armée et une police, est à nouveau violée. Cette police civile qui devrait être l’auxiliaire de la justice, d’une formation limitée de quelques mois, est maintenant par monts et par vaux, assurant la tâche d’une armée belligérante, affrontant des terroristes armés jusqu’aux dents. Des bandits qui défient en plein jour, une police qui ne sait pas ce qu’elle fait, innocente et complice agissant à l’aveuglette.

C’est un colosse aux pieds d’argile qui mord la poussière, laissant souvent, sa peau sur les champs de bataille devant des va-nu-pieds qui se moquent des autorités pantomimes et fantoches.

Il semble de guerre lasse que les malfrats sont mieux organisés que cet État, incapable de reconstruire son palais, symbole de son existence.
Les bandits osent lancer des registres en guise de péages dans les sorties nord et sud de la capitale sous les yeux écarquillés des autorités bouchées à l’éméri.

Haïti ne fait plus marche-arrière, Haïti rebrousse chemin dirait l’agronome Robens Andrécy. Aucune action positive, digne d’être applaudie dans ce pays, jadis, la perle des Antilles.

L’unique espoir c’est de foutre le camp, à telle enseigne, les policiers soit-disant, garants de la souveraineté nationale, se bousculent dans le commissariat de Delmas pour retirer leurs passeports, destination, la terre promise par Joe Biden. Le sentiment d’appartenance, l’amour à la patrie, le civisme, le patriotisme, la défense du terroir, notions ou valeurs qui sont réduites à leur plus petite expression.

Haïti n’est plus un pays sinon un conglomérat humain qui dérange et qui perturbe la vie de ses voisins. Et pourtant, ses potentiels touristiques et agricoles sautent aux yeux mais les haïtiens préfèrent l’aniquiler pour enfin mettre le cap sur les pays septentrionaux où le froid bat son plein.

Par Ed Exil-Noël.

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