En marge de sa tournée dans le Grand Nord du pays, le premier ministre Garry Conille s’est positionné, ce jeudi 22 août 2024, sur les sanctions des États-Unis d’Amérique contre l’ancien président Joseph Michel Martelly pour « trafic de drogue, blanchiment d’argent et parrainage de gangs ».
Interrogé à ce sujet par des journalistes, le numéro un de la Primature a déclaré que la population veut obtenir des informations détaillées pour comprendre ce qui s’est passé.
À travers le Ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP) et d’autres institutions concernées, l’État a la responsabilité de demander aux pays dits amis d’Haïti de partager avec lui les documents et les informations, aidant à mieux comprendre ce qui se passe, a souligné le chef du gouvernement.
Selon le premier ministre, le dysfonctionnement du système judiciaire haïtien serait l’une des raisons pour lesquelles ces sanctions sont prises par un pays dit ami.
«Si notre système de justice était fonctionnel, si nous avions pris nos responsabilités pour assurer l’imputabilité, nous n’aurions pas besoin qu’un pays ami impose des sanctions», a martelé M. Conille.
Pour rappel, le mardi 20 août 2024, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du trésor des États-Unis d’Amérique a annoncé une série de sanctions à l’encontre de l’ancien président d’Haïti, Joseph Michel Martelly, pour «trafic de drogue, blanchiment d’argent et parrainage de gangs». Cette mesure a été saluée à l’échelle internationale, notamment par le gouvernement du Canada, qui rappelle, dans un tweet, avoir joué, en novembre 2022, un rôle de premier plan en sanctionnant les élites politiques, qui ont contribué à la terreur en Haïti.