Par Ed Exil-Noël.
Peu importe que j’aie laissé la ville depuis belle lurette, ça ne m’empêche pas d’apprécier de loin sa vie et son évolution vu que cet attachement est inébranlable. Des lustres avant, le vélo y assurait le transport. Les collégiens, les lycéens et des gens de toutes les strates sociales circulaient à bord de leurs vélos.
C’était faire d’une pierre deux coups, dirait l’autre, on faisait du sport sans le vouloir. On voyait peu d’obèses dans les rues et dans les quartiers, on entendait parler de peu de cas de maladies cardio-vasculaires. Ces mêmes vélos nous transportaient ça et là dans toutes les artères de la ville. Aux Poteaux, Passe-Reine, Petite Rivière des Bayonnais, à quelques encablures, étaient également nos destinations.
À partir des balcons à l’avenue des Dattes, on voyait défiler avec élégance, jeunes et vieux sur leurs vélos, les uns plus coquets que les autres. Tout à-coup, le phénomène des motonettes est venu chambouler la vie saine et sportive des Gonaïviens.