Par Ed Exil-Noël.
Haïti est maintenant sous la férule d’un nouveau Premier Ministre qui promet de rétablir l’autorité de l’état dans un bref délai. C’est la priorité de l’heure qui contribuera à la prospérité tant caressée car tout passe par la sécurité et la récupération des territoires honteusement perdus. Impossible de parler de développement sans anéantir ces bandes armées qui mettent les uns et les autres aux abois.
Aucun miracle ne sera effectué à coups de prières incessantes, c’est définitivement aide-toi, le ciel t’aidera dirait l’autre. On ne peut pas prétendre de gros résultats, si on fait les mêmes choses ou les mêmes bêtises. Pas mal de directeurs se sont déjà succédés à la tête de la police, aucun d’eux n’a laissé d’empreintes indélébiles ni significatives bien que je sois entièrement contre le mandat constitutionnel pour un chef de la police qui pourrait bien y rester temporairement ou indéfiniment, tout dépend des résultats. Aucun d’eux n’oserait faire l’étalage de son bilan parce qu’il n’y en a pas.
Au cours des derniers jours, on parle de la reconduction de Normil Rameau qui a lâchement mordu la poussière aux manettes policières quand les choses étaient moins corsées qu’aujourd’hui. Il vaut mieux prendre la route avec du sang nouveau que vouloir recycler du sang coagulé. On veut toutefois, tresser des couronnes sur la tête d’un lâche qui avait torpillé ses opportunités.
Le timoré DG Normil Rameau s’est vu déshabiller par l’ancien premier ministre Joseph Jouthe en présence du feu président Jovenel Moïse à cause de sa passivité, de son incompétence et de son manque de leadership. L’homme n’a pas eu le toupet ni le caractère pour affronter les groupes terroristes jusqu’à leurs derniers retranchements. On ne peut pas accepter ce fusible brûlé et carbonisé.
Le succès du conseil présidentiel de transition et celui du premier ministre Garry Conille dépendra d’un homme fort à tête de la police, capable de remettre les pendules à l’heure dans les meilleurs délais. Les étrangers nous roulent dans la farine, tantôt ils viennent pour nous tendre la perche, tantôt ils se disent empêchés et les terroristes tuent, volent, violent et détruisent à longueur de journée et se moquent de nous. Il n’y a pas d’options ni d’alternatives pour les malfaiteurs que passer impitoyablement le rouleau compresseur dessus. C’est peut-être, à partir de ce moment qu’on pourra parler de renaissance ou de résurrection pour cette Haïti meurtrie, compressée et traînée aux gémonies.
