Par Ed Exil-Noël.
Je veux tout d’abord éclairer la lanterne de tous ceux par naïveté ou mauvaise foi, qui disent que ce conseil est une création de la Caricom. Sans vouloir me faire l’avocat du diable, le CPT vulgairement appelé « Cpise », est une création ou une folie made in Haïti, conçu par des leaders haïtiens. La Caricom a bien joué son rôle de garant ou de témoin.
Ce conseil présidentiel de transition avait au départ, contemplé Ariel Henry comme Premier Ministre. Connaissant l’haïtien qui veut toujours le beurre, l’argent du beurre, la ferme, la prairie, le lait, le gardien, la vache et le vétérinaire, l’homme n’a pas accepté et finalement a tout perdu en parlant du sac et des crabes. Comme nous le savons pertinemment, l’haïtien cherche toujours un modèle étranger loin de vouloir s’adapter aux us et coutumes d’un état foncièrement présidentialiste.
La référence c’est la Suisse, dirigée par un conseil de ce genre mais notre réalité est bigrement distincte et l’intention est négative, égoïste et maléfique. Chaque secteur politique haïtien veut avoir son petit président pour ne jamais s’éloigner des mamelles grâce auxquelles il a fait sa fortune en se procurant de luxueuses villas en République Dominicaine, dans les jungles du Canada au lieu des îles Caïmites, de Milot, de Montrouis et j’en passe.
Ce conseil présidentiel mal fagoté d’une rare présence féminine, témoignage d’une société machiste, amarrée dans le passé. Aucun président élu va pouvoir boucler son mandat de cinq ou six ans avec son équipe avec qui il a fait campagne pour enfin exécuter son programme. Les perdants ou les backboulés n’attendront jamais la fin du mandat pour se relancer à l’arène comme c’était le cas de Jovenel.
À peine quatre ans aux commandes, le pays était bel et bien locké pour qu’il prenne ses cliques et ses claques et déguerpir le palais national.
L’homme a été enfin assassiné, ce qui a fait en quelque sorte la joie de ces politiques malfaiteurs. Ariel Henry tombé des nues, a passé de longs mois comme premier ministre et a su alimenter les éternels affamés de la politique haïtienne.
Maintenant c’est le tour de ce conseil pour satisfaire le reste abandonné dans le désert ariélien. Lavalas, Phtk et alliés sont tous de retour pour récupérer la proie et le miel du pouvoir. Ils sont maintenant tous heureux en ayant à nouveau, cette vache laitière