Par Ed Exil-Noël.
La Police Nationale d’Haïti, c’est l’une des rares institutions, qui se tient debout tant bien que mal en Haïti après la dissolution des forces armées d’Haïti sous Jean-Bertrand Aristide. Les deux devraient exister simultanément comme le veut la constitution et en toute logique. Le parlement n’existe plus par manque de vision et de clairvoyance des constituants de 1987, des élections tous les deux ans, une déraison pour un pays si pauvre. Le président est assassiné chez lui sans aucune riposte de ses gardes. Le palais national s’est effondré il y a de cela 13 ans, aucun souci pour sa reconstruction. Du vide, qui, malheureusement se comble avec la naissance de puissantes bandes armées. La capitale est assiégée, toutes ses sorties ou entrées sont sous le contrôle des bandits.
La police, comme « reliquat » des institutions, ne réussit aucun coup devant la montée en flèche des délinquants. Elle n’entreprend que des opérations suicidaires, à l’aveuglette et sans le moindre bon sens, on dirait qu’il n’y a aucune tête pensante dans cette institution. Descente des lieux au village de Dieu, à Savien, à Torcel et j’en passe, les victimes sont de pauvres policiers, malmenés, humiliés, sacrifiés et tués par les bandits. Les stratégies sont chantées d’avance, les mèches sont vendues en public et en privé. Un avion de l’armée canadienne dans les cieux haïtiens, tout le monde était déjà au courant d’une mission qui devait être tenue en secret, les bandits se déplacent ou se cachent. L’ambassadeur du Canada en toute maladresse, a informé de la mission.
L’opération baptisée tornade 1,visant à pulvériser la bande à Vitelhomme, était déjà connue de tous. J’imagine et je suis sûr que les bandits sont mieux conseillés et mieux informés que la police nationale d’Haïti, qui se moquent des bêtises d’un corps armé constitutionnel.
La solution est aux antipodes des citoyens, l’espoir se perçoit dans un horizon effacé. La police nationale fait tout, sauf lutter effectivement contre les gangs. C’est une pomme déjà pourrie, il faut absolument faire autre chose. Cette police doit être reconstituée sous la supervision d’une présence internationale expérimentée, amie d’Haïti. Le Salvador a déjà levé son petit doigt mais ignoré. Le Mexique peut également partager ses expériences dans la lutte contre le trafic de la drogue. La détention du fils du chapo, était spectaculaire dont les risques, n’ont eu rien à voir avec un petit Vitelhomme, entouré d’une cinquantaine de malfrats. La police mexicaine à partir d’un hélicoptère, a lancé des rayons tous rouges sur le fief du caïd. Les experts disent c’est pour rendre momentanément aveugles les occupants, des troupes terrestres bien équipées, passent à l’action et les pertes collatérales bien négligeables.
La lutte de la PNH, est vouée d’avance à l’échec parce que les cerveaux ne fonctionnent pas et s’ils existent, ne font que des bévues. Ils ne comprennent pas que le niveau d’insécurité en Haïti, est passé au terrorisme et doit être combattu avec de l’intelligence, des hélicoptères et surtout des chars de guerre. Plus, on caresse les bandits, plus ils font tache d’huile, plus ils se croient invincibles.
Cette Haïti rêvée passe inexorablement par la sécurité. Si Cancún et Punta Cana sont bondées de touristes, c’est pas parce qu’elles sont chanceuses c’est parce que la sécurité s’impose vu qu’elles jouissent ou offrent le même climat, les mêmes paysages, les mêmes côtes sablonneuses qu’Haïti. Haïtiens, réveillez-vous !
