Des travailleurs de la presse ont marché pacifiquement dans les rues de la capitale haïtienne ce mardi 14 Février, en vue d’exiger la libération de Jean Thony Lorthé, enlevé depuis plus d’une semaine à Laboule 12 par le gang de « Ti Makak ».
Partis de l’avenue Martin Luther King pour aboutir devant les locaux de Radio Vision 2000, les journalistes on dit NON au kidnapping, appelant ainsi l’État, quasi inexistant, à prendre ses responsabilités.
Un mouvement de protestation qui a
bénéficié du support de plusieurs secteurs de la vie nationale dont des organismes de défense des droits humains, ainsi que des organisations populaires.
En colère, les protestataires n’ont pas mâché leur mot pour critiquer les autorités qui, selon eux, n’ont pris aucune disposition pour combattre le phénomène de l’insécurité et l’un de ses corollaires, le kidnapping qui ne cesse d’appauvrir des membres de la
population.
Les journalistes protestataires implorent la faveur des ravisseurs pour la libération de Jean Thony Lorthé, arguant que les travailleurs de la presse n’ont que leurs micros et magnétophones pour gagner leur vie.
« Ce que nous recevons comme salaire en tant que journaliste ne représente presque rien », a lancé un journaliste qui estime que le salaire de Jean Thony Lorthé est loin de pouvoir payer la rançon exigée par les ravisseurs.
Le phénomène du kidnapping prend
de l’ampleur et s’installe dans l’imaginaire haitien, aucune couche de la société n’est épargnée.
Dans la foulée, les autorités concernées payées pour assurer la sécurité de la population continuent d’afficher leur indifférence la plus totale par rapport à ce fléau.