Point n’est besoin de faire une introduction ni de conceptualiser. Haïti est synonyme de crises profondes. Des maux qui n’ont jamais été guéris, affichent maintenant la gangrène et la putréfaction.
Le tourisme qui était la vocation de ce morceau de l’île, a disparu par faute de stabilité et d’infrastructures mais les membres de la diaspora, y avaient tenu mordicus.Le carnaval, les fêtes champêtres et de fin d’année drainaient ces diamants éparpillés vers la perle des Antilles. Les gangs sont venus tout compliquer en décapitant l’économie des familles à travers les kidnappings sous les yeux d’un gouvernement en goguette c’est-à-dire inconscient de la réalité. La libre circulation des gens et des biens se voit annulée. Le sud coupé du reste du pays. L’économie rachitique s’atrophie, le carburant se rarifie à cause du blocus des groupes armés et du prix exorbitant imposé par un premier ministre illégitime.
Les patrons commencent à congédier leurs employés par manque de mouvements et de moyens économiques. Les haïtiens vont se rendre compte qu’un pays ne peut pas avancer sans une classe possédante, flattée, adulée et attirée par les dominicains. Le temps passe, tout se complique, les membres de la diaspora haïtienne aux États-Unis et au Canada notablement, vieillissent et très bientôt, ne seront plus cette vache laitière, leurs enfants ne prendront pas la relève. Ces jeunes d’origine haïtienne ne s’imagineront pas que de vivants gaillards puissent être tributaires des autres. La police et la naissante force armée ont déjà mordu la poussière, ne sont pas en mesure de faire face au banditisme. Des haïtiens qui se croient patriotes, crient haro sur une possible intervention militaire étrangère sans qu’ils aient d’autres solutions. Il paraît que cette impasse dans laquelle, se trouve Haïti, est réellement impénétrable.
Auteur: Ed Exil-Noël.