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Haïti: Ariel Henry s’en va, la crise persiste

Le mardi 12 mars 2024, le premier ministre Ariel Henry, contraint de prolonger son séjour à l’étranger suite à des mouvements de violences perpétrées par des gangs armés dans le pays, a été forcé de donner sa démission. « Le gouvernement que je dirige s’en va immédiatement après l’installation du Conseil présidentiel de transition. Il continuera de liquider les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement « , a annoncé Ariel Henry dans une adresse à la nation.

Cette décision qui survient dans un contexte chaotique où le pays frôle la guerre civile, à été prise quelques heures avant la tenue d’une réunion importante à la Jamaïque entre les dirigeants de la CARICOM et des acteurs de la classe politique haïtienne à l’issue de laquelle les protagonistes se sont mis d’accord sur la mise en place d’un conseil Présidentiel de sept(7) membres pour conduire la transition.

Les structures désignées pour faire partie de ce fameux conseil sont engagées dans une course contre la montre. Elles ont entre 24 à 48 heures pour soumettre les noms de leurs représentants. En outre, le choix des membres doit se faire en fonction d’une liste de critères imposée par les dirigeants de la CARICOM. l’un de ces critères est d’adhérer à la résolution de l’ONU relative à l’envoi d’une force multinationale en Haïti. Cette mission qui devrait être dirigée par le Kenya mais désormais suspendue, à été retardée en raison d’un problème de financement. Selon un journal américain, l’administration Biden a soumis aux parlementaires républicains un plan afin d’obtenir rapidement les 40 millions de dollars retenus pour faciliter le déploiement de la force.

La proposition de la CARICOM, largement supportée par le gouvernement américain, est loin de faire l’unanimité dans le pays. Une bonne partie de la classe politique haïtienne refuse de se relier à cet accord qui, selon leurs positions, ne cadre pas avec la réalité socio-politique actuelle. Beaucoup de leaders politiques dont Jean Charles Moïse et Guy Philippe estiment que la communauté internationale est la première responsable de la crise haïtienne. De ce fait, elle n’a aucune légitimité pour dicter au pays une solution toute faite. Ils plaident en faveur d’une entente nationale afin de parvenir à sortir le pays de l’impasse où il se trouve actuellement.

Entre temps, Haïti continue de s’enfoncer. Le climat sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader.Les chefs de gangs qui ont mis le pays à feu et sang pour renverser le premier ministre Ariel Henry, réclament le pouvoir. Rejetant d’un revers de main l’accord de la Caricom, ils menacent de passer à une vitesse supérieure. Face à cette situation, certaines ambassades ainsi que l’ONU ont cru bon d’évacuer une bonne partie de leurs personnels. Tous les signes montrent que la solution à la crise haïtienne n’est pas pour demain.

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