Par Ed Exil-Noël.
Pauvre petit pays, condamné à vivre d’expédients. Les politiciens haïtiens sont tous les mêmes, s’accrocher au pouvoir pour jouir les luxes et faire leur beurre au détriment du pays. Défendre le pays, est le cadet de leurs soucis. S’il fallait crier haro sur Ariel Henry et ses complices et maintenant, la lutte doit être plus intense sans employer les mêmes stratégies destructrices.
Ariel Henry ne voyait pas et n’entendait pas non plus, il ne faisait que gesticuler. Aujourd’hui les membres du CPT et du gouvernement de Garry Conille suivent les mêmes traces et sans gêne, cherchent à devenir les nouveaux millionnaires. Le scandale des trois conseillers:Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, en est l’échantillon et la preuve.
La classe politique haïtienne en général, est épuisée, dénigrée et discréditée. Elle n’est faite que de magouilleurs éhontés, se met d’accord pour voler, pour corrompre et être corrompue. C’est l’heure de faire appel à la réserve de la république, éparpillée ça et là, jeunes et vieux. J’aimerais bien mentionner quelques-uns mais la mémoire me fera défaut. Sur le terrain et dans la diaspora, il ya des haïtiens intègres, éclairés, sensibles et partisans de l’austérité, qui sont prêts à servir le pays.
Ceux-là qui n’auront pas besoin d’un salaire époustouflant ni une seconde résidence ni des cortèges sans vergogne. Ceux-là qui demanderont à dégraisser l’appareil de l’état en passant par la suppression de la chambre des sénateurs pour devenir un pays unicaméral comme le Salvador, l’Équateur etc… C’est limitation creuse et le grand-diseurisme qui tuent la république.
On ne peut plus faire de pays avec ces mêmes débris humains, il faut bannir ces mêmes noms et prénoms qui engloutissent ce petit morceau de l’île pendant des lustres. Aucun d’eux ne parle réellement de sécurité, d’environnement, de santé ni d’éducation. Ils se sont tous casés comme sinécuristes au service de leurs chapelles de merde. Le pays est noyé dans le sang et dans la misère, il n’y a pas de volonté ni de velléité pour qu’il s’en sorte. Tout se complique, le conseiller Smith Augustin se met martel en tête en payant sa défense au prix de 100.000 dollars étatsuniens dont la moitié est versée d’avance(sources combinées).
Ce conseil présidentiel de transition doit être le dernier nœud gordien, le dernier attrape-nigaud, la dernière farce, la dernière honte. Une révolution sans destruction, celle de la conscience s’impatiente. Écrivains, prêtres, pasteurs, vaudouisants, intellectuels, musiciens, entrepreneurs et j’en passe, chantons en chœur le même flonflon, celui de la renaissance.
