Nos représentants en commençant par les obliger à se faire soigner dans le pays ?
Pour une grippe, un accident cérébro-vasculaire ou de simples maux de tête, interdisons aux officiels haïtiens d’aller se faire soigner à l’extérieur. Qu’un tel comportement dénoncé formellement soit puni par la loi.
Nous sommes tout à fait conscients, cependant, que certaines spécialités pointues seront difficilement possibles d’implémentation immédiatement dans le pays. Certains cas certifiés pourraient toujours être exemptés de la règle. Mais qu’au plus vite la règle soit, sinon…
J’aurais même souhaité qu’une disposition légale en ce sens pèse sur l’officiel jusqu’à 5 ans, ou 10 ans, après avoir quitté son poste (sinon l’équivalent du nombre de temps qu’il avait occupé le poste).
Tu rêves, dites vous peut-être. Bien peut-être. Mais un fait est certain, sans contrainte, nos gouvernants dans l’état actuel des choses continueront à se servir de nous mais jamais nous servir.
« J’interdirai au Président de la République, aux ministres, aux maires, aux députés, et a tous les cadres de l’administration publique d’aller se faire soigner à l’étranger. On va tous se soigner ici à l’hôpital général. », déclarait M. Mamadou Koulibali, dans les années 2000, pendant sa présidence de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire.
Peu importe l’issue des initiatives de monsieur Koulibali en sens dans son pays, ce qu’on a à retenir nous autres haïtiens, est qu’il est logique de toujours essayer d’appliquer aux grands maux les grands remèdes.
Dr Garnel MICHEL (mgarnel@yahoo.fr)