Le Brésil pourrait accueillir prochainement 400 policiers haïtiens dans le cadre d’une formation. Cette possibilité a été évoquée lors d’une rencontre tenue ce mercredi 28 août, entre la ministre des Affaires Étrangères, Dominique Dupuy et le ministre brésilien de la justice, Ricardo Lewandowski.
En marge de sa participation à la conférence sur la diaspora africaine dans les Amériques qui se tiendra du 30 au 31 août 2024, la ministre Dupuy a appelé les autorités brésiliennes à prendre une part active dans la lutte contre le banditisme en Haïti. Un appel qui semble avoir été accueilli favorablement par son homologue brésilien qui promet le plein soutien de son pays en allant jusqu’à faire valoir la possibilité que 400 policiers haïtiens puissent bénéficier de formations dans plusieurs centres au Brésil.
En 2004, une mission militaire des Nations Unies, la MINUSTAH, dirigée par le Brésil, avait été déployée en Haïti pour rétablir la paix. Cependant, en dépit des millions de dollars depensés, la montagne a accouché d’une souris. Le système sécuritaire du pays, au lieu de s’améliorer, devient beaucoup plus fragile. En 2017, une autre mission baptisée « MINUJUSTH », a pris le relais pour soutenir les forces de l’ordre et la justice haïtiennes. Des années plus tard, les résultats se révèlent catastrophiques. Les gangs armés ont pris le contrôle d’une bonne partie du pays en créant mettant à nu la faiblesse de l’État haïtien qui se montre de plus en plus dépasse par les événements.