Alors que son mandat arrive à expiration ce lundi, le président du conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc-Fils s’est adressé, hier soir, à la nation pour donner sa position sur plusieurs dossiers importants qui préoccupent l’opinion publique haïtienne dont la résurgence de l’insécurité dans le pays ainsi que sa décision de ne pas s’associer avec la résolution adoptée vendredi par la majorité des membres après la publication du rapport de l’ULCC.
Dans son discours, le président Edgard Leblanc-Fils a évoqué, d’entrée de jeux, l’épineuse question de l’insécurité et en a profité pour condamner, avec amertume, le massacre perpétré le jeudi 3 octobre dernier par le gang criminel « grangrif » de Savien dans le département de l’Artibonite qui a fait près d’une centaine de victimes.
Face aux vagues de déportation annoncées par l’administration d’Abinader à l’égard des immigrants haïtiens vivant illégalement en République dominicaine, le patron du CPT s’est montré rassurant en promettant d’accueillir ses compatriotes avec dignité.
Par ailleurs, le Président s’est exprimé sur son refus de ne pas signer la résolution modifiant la présidence tournante du CPT. Il a soutenu que les 3 conseillers éclaboussés dans l’affaire de corruption de la BNC devraient garder le profil bas et se circonscrire de participer aux activités du conseil afin de permettre à la justice de se prononcer en toute sérénité sur la question dans le souci de protéger l’image du conseil présidentiel..
«C’est pour cette raison que je n’ai pas signé la résolution du vendredi 4 octobre 2024», a-t-il martelé soulignant que le Conseil présidentiel de transition dans sa majorité est en train de faire fausse route, une décision qui risque, selon lui, de plonger le pays dans l’instabilité et prolonger la transition.