Par Ed Exil-Noël.
L’ancien député haïtien, Jerry Tardieu va passer dans l’histoire comme celui qui a décrit la pagaille haïtienne avec une courte phrase: »La politique en Haïti se fait dans la boue et dans le sang ». Monsieur Tardieu a tellement raison dans ses dires, c’est plus facile de voir sur les réseaux sociaux et dans la rue, des gens lançant des propos dithyrambiques à l’endroit des bandits, des anciens prisonniers, condamnés pour des fautes morales gravissimes tandis que les gens de bien, sont traités en paria et en délinquants. Cela me rappelle l’histoire de la crucifixion de Jésus-Christ où le public voulait à tout prix la libération du malveillant Barnabas et la tête du Sauveur.
Dominique Dupuy, une jeune cadre, représentante d’Haïti à l’Unesco, pressentie dans le giron du conseil présidentiel de neuf hommes comme l’unique du sexe féminin. Madame Dupuy n’a jamais hésité à bosser pour rehausser l’éclat de la culture et de la gastronomie haïtiennes. Grâce à elle, la soupe à la citrouille « soup joumou » a été reconnue patrimoine de l’humanité. C’est un gros coup à un moment où le pays est traîné aux gémonies à cause de l’irresponsabilité des uns et des autres.
Je suis à la fois triste et content de son retrait. Triste parce que ce maudit conseil n’aura apparemment aucune femme, content parce qu’elle est une belle tête qui aurait été noyée dans les eaux fétides de ces hommes, habitués dans le gaspillage des biens de l’état.
Une campagne d’hostilité a été vite lancée contre elle, l’accusant d’être canadienne et d’être trop jeune selon la constitution qui n’a jamais prévu ce conseil tiré par les cheveux. Forte de son caractère et pour éviter le pire, elle a jugé bon de laisser sa place au piètre disponible.
Madame Dominique Dupuy, Dieu merci, est certainement très jeune et fera partie de la réserve nationale.
